Salut à tous,

Nous avons une question pour vous:
Quel est, pour nous antillais, le moment de l’année que l’on attend avec impatience ? Eh oui, c’est le CARNAVAL !!! Sortez les tanbous.
tanbou chant

Certain se prépare pendant toute une année pour ce moment unique, magique et haut en couleur. Deux mois de défilé, de fouets qui claquent, de chars toujours plus créatif, de déguisements (entre retenue et extravagance), et tous cela rythmé au son des tambours.

Vous allez nous dire « euh, il n’y a pas que le tambour », nous en sommes conscients mais aujourd’hui, c’est de cet instrument dont nous allons parler, et plus particulièrement du tambour-chant aussi appelé « tanbou a dé bonda ». (nous ferons un post sur le carnaval prochainement)

vous pouvez le trouver ici.


Voyons d’abords d’où vient cette tradition carnavalesque si vous le voulez bien.
Contexte XVII siècle dans les îles :
Les colons ont une tradition : le carnaval. Eh oui, cela ne vient pas de nous.
C’était un moyen pour eux de se défouler avant le carême. Les esclaves au début ne pouvaient y participer. Mais les colons se sont rendus compte que les laisser s’amuser, entre eux bien sûr, assurerait un meilleur rendement. Ils ont donc accepté.


Les esclaves africains, de différents pays, et donc, utilisant différents dialectes, se servaient de la danse et du tambours, qui était devenu un moyen d’expression. Et pendant ce fameux carnaval il y avait danse, chant mais aussi déguisement. Une façon pour eux d’imiter leurs maîtres sans représailles. Il y a encore beaucoup à dire, mais passons au sujet qui nous intéresse et à sa fabrication un peu particulière.

Particulière, parce que pour pouvoir construire notre tambour, nous allons utiliser plusieurs éléments dont la peau d’animal. Je sais, certain diront que ce n’est pas bien et on risque d’avoir les défenseurs des animaux sur le dos. Mais pour notre défense, quand vous vous retrouvez sur un terrain hostile avec pour seul moyen de communication ce que vous avez sous la main, ben vous faite avec.
Notre tambour-chant est donc constitué de :

-fer blanc ou de bois ;
-deux peaux de cabris ;
-il peut être petit mais aussi assez imposant ;
-il est personnalisable ;

ce qui en fait sa particularité et qui lui donne ce nom original.


Pour la petite histoire, son nom, tanbou a dé bonda, qui en français veut dire littéralement tambour à deux c.., à une signification bien précise. En réalité, cette expression ramène à l’idée de deux poids, deux mesures mais est surtout associée à une personne qui change souvent d’avis.


Pour le fabriquer on va tout d’abord monter le fût (ou la base en bois car il y a plusieurs type de tambour chant), préparer la peau que l’on va ensuite monter dessus (cette étape s’appelle la préparation du zoban), et pour finir ficeler le cordage. Nous ne donnons que les grandes étapes, afin de vous éclairer sur sa fabrication et vous mettre l’eau à la bouche.

https://kreoleen.fr/home/boutique/tambour-a-mas/

tambour chant

Ce tambour-chant ou tanbou a dé bonda se porte sous les aisselles à l’aide d’une sangle et ce joue avec deux baguettes. Il était traditionnellement utilisé par les « gwoup à po », créé dans les années 70, afin de marquer la différence avec les autres groupes.

Leurs volontés était de renouer avec nos ancêtres esclaves, faire subsister l’histoire, les origines, à travers leurs costumes et leurs instruments. Cet instrument est justement un instrument et il faut en prendre soin. Protéger la peau, soigner le bois car ça va beaucoup jouer sur le son qu’il va émettre.

Alors, maintenant que vous connaissez une partie de son histoire, attrapez votre tanbou, votre costume et rendez-vous dans les rues, a nou les vidés.

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